On reconnaît tout de suite les dessins de Caroline Sury, elle utilise des éléments du quotidien papiers découpés, stylos bic, encres de chine, pour construire un univers graphique autobiographique à l’aspect faussement enfantin ou art brut, nous entraînant sur les chemins mal entretenus et chaotique du souvenir tout à la fois amusant, ironique, naïf, érotique et trash, des trucs déglingués… des dessins aux côtés ratés, mal dessinés.
Dans ses derniers travaux, une série de personnages découpés dans du papier, la technique du découpage lui permet de concentrer, d’épurer la forme et la couleur dont elle ne conserve que l’absence, le noir, pour faire passer la figure humaine de ses personnages à son aspect graphique le plus immédiat et essentiel celui du pur motif, de l’ornement, de la nature morte et donc en quelque sorte de la vanité.